Auteure sous influences

Léos
Clémentine

Quinze grains de beautés dont un bien planqué
Moins une dent
Moins un appendice
Plus un colibri.
La nuit tombée, la nuit intime.
23 ans bientôt 32
Enfant de l’été là bas, de l’automne ici
Les yeux marrons sans aucun mystère, vraiment.

Mot fétiche  : Falaise.
C’est à cause du vertige persistant permanent enivrant affolant
Tu vois ?
Non ?
Regarde mieux.

Je voulais être astronaute alors j’ai appris la danse contemporaine.
C’est à cause de la gravité.
Et puis j’ai embrassé la ville de mes deux bras. Je l’ai serré bien fort pour faire résonner les mots et puis le silence et puis les corps qui se frôlent et se ratent et puis les vides.
C’est bien aussi les vides, pour contempler.
Tout est une question d’amour.

Non ?

Projet en cours : Tes bras les soirs d’orage. Parole intimement brute sur l’adoption.
Lauréat Écrire pour le rue et Écriture en Campagne 2020

Photo ©ALTRAA-tousdroitsréservés

Intention artistique

Auprès de Raimund Hoghe, Léos Clémentine apprend une danse basée sur la présence et le regard, préférant le geste au mouvement, l’incarnation à la virtuosité. Ces pratiques irriguent ses propres recherches autour des questions de racines et d’attachement, de mémoire et d’identité. À l’aise dans les espaces non dédiés, qui permettent de déjouer le rapport hiérarchique instauré par la scène, elle recherche une proximité avec le regardant, dans la mise à nu d’un être sensible dépassant la monstration du beau geste. À la FAI-AR, elle apprend à cerner les contours de son propre discours artistique, et à apprivoiser sa pratique de l’écriture, qui vient enrichir son langage corporel.

La création naît d’une nécessité d’aller chercher à l’intérieur de soi pour donner à voir et en entendre, dans le souci, sans cesse renouvelé, la fragilité et la vulnérabilité qui peut ravager tout individu.