Interprète, auteur et un peu arboriculteur

Laury
Huard



Textes écrits au printemps 2021 par Anaïs Heluin, pour un projet développé entre septembre 2020 et juin 2021 dans le cadre de la formation supérieure.

Biographie

Québécois, né en 1991. Laury Huard quitte sa ville natale de Trois-Rivières pour intégrer le Conservatoire d’art dramatique de Montréal, dont il sort diplômé en 2015. Tout en multipliant les expériences en tant qu’interprète pour des compagnies de danse (Castel_Blast) et de théâtre (Théâtre à Ciel Ouvert, ,Tableau Noir, Collectif La Criée…), il commence à créer ses propres pièces, nourries notamment par son goût pour la poésie du Québec et d’ailleurs. En 2017, il fonde avec deux amis du Conservatoire la compagnie La Ruée, dédiée à la création d’œuvres artistiques en espace public. Y naissent L’Orchestre du grand Kung-fu Braque, Le Commando poétique et Immersion Sylvestre.

Grâce à sa formation à la FAI-AR, Laury Huard approfondit sa pensée et sa pratique de la création en espace public, qu’il mène depuis plusieurs années avec La ruée au Québec. Il acquiert les outils nécessaires pour enrichir la relation entre ses fictions et le réel, dans le désir de faire dévier le cours des choses. Ne serait-ce que notre manière de regarder ce qui nous entoure, en suscitant dans le quotidien des moments de folie, de poésie où les mots se mêlent au vivant. À l’arbre en l’occurrence, dont il fait dans son travail en cours un ambassadeur du vivant.




Retour sur le projet personnel de création

Pendant l’écriture de son projet personnel de création, Laury a été accompagné par
Thierry Boutonnier, artiste plasticien.

Relation sylvestre naît dans le sillon d’Immersion Sylvestre, la troisième création de sa compagnie La ruée. Conçue en pleine pandémie de Covid-19, en été 2020 alors que Laury arrive au terme de sa première année à la FAI-AR, cette déambulation théâtrale en forêt construite à partir du poème Arbre de Paul-Marie Lapointe suscite chez l’artiste l’envie d’aller plus loin dans sa recherche autour du végétal. En déplaçant sa parole sur l’arbre dans l’espace urbain, il se place dans l’obligation de créer de nouvelles images selon l’esthétique du fragment, du tableau en mots et en gestes.

Pour donner du charisme à son arbre, Laury réalise des entrevues avec de nombreuses personnes qui entretiennent un rapport particulier au végétal. En allant à la rencontre de jardiniers, élagueurs, paysagistes ou encore spécialistes de gestion forestière, il accumule de la matière documentaire et alimente sa propre écriture poétique de différentes manières d’être en relation aux arbres. Son tuteur Thierry Boutonnier, artiste visuel qui voit dans l’arbre une force de régénération possible pour l’humain, l’épaule dans sa quête de mots pour dialoguer avec son arbre et ses spectateur·rice·s.