Plasticien Gambadeur

Cilio
Minella



Dès sa naissance en 1995, Cilio Minella est plongé dans le monde du Théâtre et du Mouvement. Il participe et joue dans des spectacles de théâtre chorégraphique, de danse et de performances.
Il aime grimper aux arbres, sur des immeubles ou autres constructions dans les espaces urbains. Il joue et se déjoue de l’attraction terrestre à travers de multiples acrobaties et la danse verticale.

La recherche de l’esthétique du Mouvement et les Arts Plastiques sont essentiels au sein de ses projets. Par leurs biais, il entre en contact avec les autres êtres humains et leurs univers.
Il explore l’échange socioculturel à travers des formes artistiques transdisciplinaires. Par le projet «La rampe d’or» un bureau d’échange ouvert à tout.e.s sur la thématique de l’inclusion lors du festival «WildWuchs» à Bâle (CH) 2019. Cette expérience donne vie au projet «Le Musée de la peur», une collection de récits autour des peurs vécues avec d’autres êtres humains. Après de nombreux projets collectifs et individuels il a intégré le collectif Schleuse.

Il a obtenu un Bachelor en Art et Médiation Culturelle (2019) à la «Hochschule für Gestaltung» ainsi qu’un Bachelor en Design Post-industriel (2018) à l’Institut HyperWerk de Bâle (CH).

Le Ressenti du Son

Le Ressenti du Son est le Projet Personnel de Création porté par Cilio, entre septembre 2022 et juin 2023, dans le cadre de la formation supérieure.
L’interview ci-dessous a été réalisée et retranscrite en juin 2023 par Julie Bordenave.



De quelle manière as-tu croisé l’espace public au cours de ton parcours ?
J’aime jouer avec l’espace, les matériaux, les objets qui font corps avec un contexte choisi afin de les réveiller, les révéler à un autre champ des possibles. Aller vers une « transmutation poétique » de l’environnement : ruelle, place publique, galerie d’art, terrain vague… Mon approche artistique « traverse » le corps, le rythme, le mouvement, l’espace. La physicalité du son mis en espace m’intéresse. J’aime jouer avec l’environnement sonore, naturel et immédiat de l’espace choisi pour le projet. La volonté de m’adresser à un public divers et multiple a guidé les différents projets que j’ai pu réaliser jusqu’à présent : La Rampe en Or sondait nos différences, Le musée des Appréhensions faisait saillir la crainte communément partagée de rencontrer des personnes différentes de nous.

Que nous donnes-tu à percevoir via Le Ressenti du Son ?
Il s’agit de stimuler et développer une « super » conscience sensorielle ! La FAI-AR m’a donné l’occasion d’affirmer et de concrétiser mon travail avec les sons, notamment les basses fréquences. Ce projet est un parcours sur l’absence et la présence du son, articulé en trois volets : exploration, déambulation, spectacle. À l’origine, il y a ma fascination pour ces moments où l’on ressent puissamment l’air pulsé, propulsé par un caisson de basse. Je cherche à mettre au point des dispositifs qui vibrent, qui résonnent : containers, assises, tables, praticables, sol… Les sens des spectateur·rice·s sont sans cesse sollicités.

S’agit-il de duper nos sens, de révéler des paysages sonores en jouant à les transformer ?
Je veux proposer un partage d’expériences. J’offre au spectateur·rice, une situation où il et elle est à la fois concentré sur ce qui se joue, mais également sur son propre ressenti, exalté par la dramaturgie visuelle, vibratoire et sonore. J’affine les sens, je les augmente, je les amplifie. Il s’agit d’une transposition du réel vers un univers sonore et visuel aux frontières du « surréel », d’un humour abstrait, d’un espace totalement poétisé.

Présentation vidéo du projet

Interview et captation vidéo réalisées lors des Esquisses, en juin 2023.
Ces Esquisses sont des présentations de maquettes des Projets Personnels de Création menés pendant la formation supérieure de la FAI-AR.