Artiste clownesque de rue

Camilo
Acosta Mendoza

Ingénieur en Colombie, Camilo Acosta Mendoza découvre l’art du clown en 2007. Il décide alors d’investir les rues de Bogotá. La discipline se transforme en passion et il part en France pour approfondir cet art. Après deux années d’expérimentation et de formation, il développe un code d’intervention pour l’espace public. Il souhaite ainsi s’inscrire dans les processus de Re-création et de Re-évolution humaines. En combinant le travail énergétique, l’art du clown, la performance et l’interprétation, il crée une structure d´improvisation qui lui permet d’agir et réagir selon les diverses situations de la vie publique et du quotidien.

Intention artistique

Sa recherche artistique a été représentée par le projet de création Clones d’un clown, Trois aventures micro-épiques d’un clown dans la vie de la ville lors du Panorama des chantiers de la 5e promotion du 11 au 13 mars 2015.

Clones d’un clown
Trois aventures micro-épiques d’un clown dans la vie de la ville
On sait comment ça commence mais pas comment ça finit…

Confiant dans le pouvoir du clown – sans nez rouge – qui l’habite depuis toujours, Camilo établit un protocole d’occupation d’un territoire, déclinable selon les formules (interventions durant un festival, carte blanche de trois semaines dans une ville…). Nourri par les nombreuses expérimentations qui ont jalonné son parcours à la FAI-AR, il met au point sa propre boîte à outils, destinée à provoquer de micro perturbations dans le quotidien d’une ville. En février dernier, il a hanté un trajet qui lui est familier : partir de Noailles, dans le centre de Marseille, pour arriver à la Cité des arts de la rue, dans les quartiers Nord. Entre les deux, une série de contraintes et d’impossibilités (parcours au ralenti, marche les yeux bandés…) lui imposent des haltes dans des centres névralgiques de la ville (marché des Capucins, ligne 1 du métro, terminus de la station Bougainville…). À l’instar d’un Pierre Pilatte, Camilo peaufine une « présence active » dans la rue, apte à questionner, bousculer et titiller le passant, toujours dans la douceur. Pour lui, « il s’agit de voir de quelle manière l’art peut rendre service, directement ou subtilement. La ville m’intéresse dans ses horaires familiers, quand les gens vont au boulot ou au marché, quand les enfants sortent de l’école… » Pour provoquer ces brèches dans le quotidien, il mise sur la force de conviction du clown, moins hermétique que le performer en action, plus perméable au monde qui l’entoure, porté par une énergie d’ouverture, d’observation et d’exploration. Sensible au travail de Proserpine, Camilo prévoit de bâtir une dramaturgie « entre fantastique et réalité », émaillée des personnages qui l’auront traversé durant ces laboratoires (un clown clochard, un extraterrestre, un chef de casting de super héros…).

Tuteur : Stéphane Decourchelle, artiste de scène

Dans le cadre de la formation supérieure, Camilo Acosta Mendoza a effectué un stage artistique au sein des compagnies Les Allumés de la lanterne et Charivari. Son voyage d’étude s’est déroulé au Bénin.