Artiste de cirque, expériences vidéo, photographie, animation

Nadine
O'Garra

Formée aux arts de cirque à l’école Rogelio Rivel de Barcelone et au Centre des Arts du Cirque Le Lido à Toulouse, Nadine O’Garra se spécialise dans les techniques aériennes telles que la corde, le trapèze et la danse escalade. Après plusieurs expériences dans des compagnies de cirque (Circus Klezmer, Les Tichobates, Trapèze Envol, Le Prato…) et dans l’événementiel, elle commence en 2010 à développer ses projets personnels, seule ou en collaboration, avec le désir de rassembler pratiques scéniques, acrobatiques et travaux vidéos et d’animation.

En 2011, elle crée le solo Amour au Temps d’Ikea, qui réunit danse escalade, projections vidéo et monologues théâtraux. À travers l’humour et la dérision, elle parle d’identité, d’uniformité et de l’idée d’un standard universel, avec Ikea comme symbole. www.amorentiemposdeikea.tumblr.com.

Entre 2010 et 2014, elle travaille en parallèle avec la photographe Nathalie Fixon, sous le nom de NADNAT Productions, créant des courts métrages «stop-motion» in situ avec la collaboration des populations locales rencontrées. Les présentations finales ont été projetées avec des numéros de cirque en direct, des musiciens locaux, ou d’autres types d’interventions. Ce travail les a amenées à créer un spectacle de cirque- cinéma pour les festivals d’été, Cinema Rétréci et à réaliser des «cartes blanches» in situ en Chine, en Hollande, Allemagne ou en Espagne. www.nadnatprods.blogspot.com

Entre octobre 2015 et avril 2017, elle a suivi la formation FAIAR: Formation artistique supérieure dans l’espace public, à Marseille. Elle a participé à des laboratoires de création à l’international, et a suivi la création franco-coréenne A la Sueur de Ma Terre, du chorégraphe Ali Salmi à Seoul, en tant que stagiaire. Elle a été accompagnée par le metteur en scène Rodrigo García comme tuteur personnel pour son projet central Lignes Droites Angles Morts, où se croisent photographie, installation et performance, qui tente de traiter de la transformation du paysage par la main de l’homme.

 Actuellement elle travaille sur la création d’un spectacle, projet satellite de Lignes droites.., intitulé À Chaque Pas que je Fais je Laisse une Empreinte dans le Paysage, avec la sortie prévue pour printemps 2022. 

Elle travaille actuellement aux Halles de La Machine (Toulouse) et fait des interventions avec la compagnie Tourisme Imaginaire (Mazamet), participe à des créations in situ, telle que Hang Out Bellahoj 2021, produit par Kobenhavn International Theater.

Dernier projet

Avec À Chaque Pas que je Fais je Laisse une Empreinte dans le Paysage je reviens à ma formation initiale d’artiste de cirque pour donner corps à une narrative comme un amalgame de chapitres performatifs discontinus, circassiens et chorégraphiques, qui ensemble créent une installation en mouvement: un spectacle visuel et poétique destiné à être joué dans des lieux non-dédiés extérieurs ou intérieurs: des espaces verts, des parkings souterrains, des bâtiments industriels, des salles diaphanes… en phase avec le récit global. Je souhaite donner au public une expérience d’immersion dans mon univers, en tentant de l’inviter à une exposition vivante. Le thème central est le béton, et l’histoire commence avec la crise immobilière de 2008 qui a secoué l’Espagne, pour laisser d’innombrables bâtiments à moitié construits, des cicatrices dans le paysage. Je raconte à la première personne des histoires de ma jeunesse sur la Costa del Sol, lieu touristique Méditerranéen en Espagne, en regardant les bâtiments qui dominaient l’horizon pour tenter de plaire au rêve universel d’avoir un appartement avec piscine et vue sur la mer. Le thème s’ouvre progressivement sur différentes problématiques telles que la pollution, l’exploitation des ressources et le changement climatique sur un ton critique, comique et cynique. Avec l’utilisation des matériaux dominants de la construction j’appréhende l’espace à mode d’installation. Le cirque est utilisé pour compléter les espaces d’exposition à travers des actions: une séquence de corde à sauter de longue durée sur une tôle métallique, une chorégraphie des jambes qui tournent dans une bétonnière, un numéro aérien entre des sculptures des jambes en béton…l’intention est de provoquer des sensations qui résultent du contraste entre le corps et les éléments de la construction.